REDRESSEMENTS FISCAUX ÉLEVÉS, CONCURRENCE DÉLOYALE, MANQUE DE SOUTIEN DE L’ÉTAT
Les syndicalistes de la microfinance tirent la sonnette d’alarme
Le secteur de la microfinance risque de disparaître si l’on n’y prend garde. Une situation due à plusieurs problèmes. Des problèmes qui ont pour noms « redressements fiscaux élevés, concurrence déloyale des banques classiques et manque de soutien de l’Etat ». Une situation qui a poussé ces acteurs dont des syndicalistes et gestionnaires à taper sur la table.
D’après le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la microfinance au Sénégal Pape Diéye « Le secteur de la microfinance est menacé au Sénégal .C’est trop élevé ces redressements fiscaux que subissent ces institutions de microfinance qui peuvent aller jusqu’à 100 millions. C’est trop. Et pour ça, il faut que l’Etat revoit à la baisse ces impôts au niveau des institutions de microfinance qui étouffent avec ces fiscalités ».
Pour ce qui est de la concurrence déloyale, Monsieur Diéye renseigne « Il y a maintenant les banques classiques qui s’activent dans la microfinance. C’est pour elles, une manière de nous tuer. Ce qui risque à l’avenir de compromettre des emplois ».
Sur les menaces de pertes d’emplois, le Président du conseil d’administration(Pca) de Pamecas Moustapha Niang « La vocation primordiale de ces institutions de microfinance était de faciliter l’accès au crédit à un faible taux aux personnes qui s’activent dans le petit commerce. Ce qui a permis aujourd’hui, à beaucoup de jeunes d’être recrutés sans compter les emplois indirects. Mais si maintenant, les banques classiques s’immiscent dans notre domaine d’activité. Cela veut dire qu’on est en train de tuer à petit feu la microfinance ».
Le problème du Crédit mutuel sénégal dont le manque de Directeur général a été aussi évoqué durant cette rencontre. « Le Crédit mutuel du Sénégal doit maintenant avoir un Directeur. L’administrateur provisoire a fait son travail dans les délais fixés. Il faut maintenant un Directeur général. Et pour cela, j’interpelle directement le Président de la république et le Ministre de l’économie et des finances »plaide encore Pape Diéye. Qui conclut pour exiger le respect des accords d’établissements signés avec la Direction de Pamecas.