DANGER FONCIER CITE FAYCAL

DANGER FONCIER CITE FAYCAL

CITE FAYCAL

L’histoire d’une cité perdue avec un tourbillon foncier lourd pour le pouvoir en place

Réputée comme une zone résidentielle puis calme et paisible, la Cité Fayçal à ne pas confondre « Maréme Faye Sall » comme l’ont dit certaines personnes sous la toile qui confondaient le nom de la cité avec le couple présidentiel sortant réputée calme et paisible est depuis quelques jours au bord d’une bombe fonciére avec la remise d’avis de déguerpissements à 52 familles qui détiennent actuellement des baux emphytéotiques.Une situation qui nécessite aujourd’hui des éclairages sur l’origine de la cité et son évolution.

Pour ceux qui ne connaissent pas la Cité Fayçal, il faut savoir que c’est un projet immobilier de Feu El Hadji Djily Mbaye qui l’a réalisé dans les années 1980 en prévision du sommet de l’Organisation de la conférence islamique où l’État voulait y accueillir ses hôtes en 1991.Mais comme l’aéroport était loin de la cité,le Roi Fadh à l’époque pour des raisons de sécurité, a alors fait construire l’hôtel King Fadh pour pouvoir loger ses hôtes.L’Etat du Sénégal a par la suite racheté la Cité Fayçal de El Hadji Djily Mbaye pour y loger ses hauts fonctionnaires.Mais entre-temps, l’État a décidé d’attribuer ces logements à ces hauts fonctionnaires à l’approche de leurs retraites et après de bons et loyaux services rendus à la Nation.Ce qui n’est pas un phénomène nouveau.Les présidents successifs dont Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade ont autorisé les ventes de villas administratives à d’éminentes personnalités dont on ne peut douter de leur probité morale,intellectuelle et professionnelle.Parmi ces personnalités,nous pouvons citer le Professeur Cheikh Anta Diop, le juge Kéba Mbaye,le professeur Madany Sy et le Juge Ousmane Camara pour ne citer que ceux-là.

Et pour le cas spécifique de la Cité Fayçal, les occupants sont pour la plupart des retraités de l’État du Sénégal qui ont passé plus de 30 ans dans leurs villas.Ils ont été affectataires depuis 1990 à nos jours.Et compte-tenu du niveau des charges d’entretien des villas,le président Abdou Diouf a décidé de vendre les villas aux occupants.Un vœu qu’il n’a pas pu exécuter. Et c’est le président Wade qui a décidé de vendre ces villas de la Cité Fayçal.Et d’ailleurs, c’est le 26 Février 2008 que le président Wade émis cette lettre décision de vente des villas amputée à l’ancien Ministre d’État chargé des finances Abdoulaye Diop.Et c’est en attendant même cette décision de vente, l’État a délivré des « baux emphytéotiques » compris entre 50 et 99 ans aux occupants.Ces baux donnent des droits réels aux bénéficiaires.Ainsi étant confortables dans leurs droits,les occupants y ont investi plusieurs millions pour continuer non seulement à rendre habitables les villas mais aussi améliorer l’environnement de la cité souvent exposée à « des inondations »provenant du refoulement des eaux du Lac Technopôle et des pluies.D’ailleurs, une visite de la cité nous a permis de constater plusieurs désagréments.Il ya actuellement une maison inoccupée construite depuis 1990 devenue la niche de chiens errants comparée à certaines occupées bien entretenues par leurs résidents qui y ont même fait des modifications.Pire encore, une partie du mur qui sépare la cité au Lac Technopôle est complètement abimée. Les rues ont perdu leurs revêtements à l’exception de celle dite de contournement qui a été refaite en auto-bloquant grâce au concours des gens de la Cité.Nos sources nous renseignent d’ailleurs qu’une collecte a été effectuée auprès des résidents pour remettre en service l’éclairage public de Fayçal,exposée à l’insécurité due à des agressions et vols

de jour comme de nuit ainsi qu’une fréquentation de reptiles sauvages dont reptiles, varans et autres bêtes provenant du Lac et de ses envions.Donc ne serait « Les efforts conjugués par les occupants de la Cité, Fayçal allait disparaître du patrimoine de l’État du fait de l’état de ruine très avancé des villas construites depuis les années 1980 ».

A savoir qu’avec ces baux emphytéotiques, les résidents paient des redevances à l’État sur la base de la valeur vénale expertisée et contenue dans ces baux en loyaux mensuels au niveau de l’administration.Pour le loyer annuel, il est égal à la valeur vénale du bien immobilier divisé par la durée du bail.Un habitant de la cité de nous renseigner encore « Ces loyers sont payés sur la base de modiques pensions de retraités de ces hauts fonctionnaires qui ont tout donné à l’État.Et n’eût été l’assistance de leurs enfants, l’État les aurait abandonné dans la pauvreté et la misère totale du Sans domicile fixe ».

45 en mode contestation au lieu de 52 familles

Toujours dans ce dossier , notre interlocuteur nous a fait savoir qu’au lieu de 52 familles, ce sont plutôt 45 familles qui ont été visées par les avis.Car selon lui «  au moment où l’État achetait les maisons à Feu El Hadji Djily Mbaye,il faut enlever une maison de la veuve du riche homme d’affaires et 02 propriétaires privés et les 04 villas réservées et à des adjoints au Gouverneur soit au total 07 maisons.Ce qui porte donc à 45 au total sur le nombre de villas occupées par des hauts fonctionnaires qui sont pour la plupart des retraités.

Et notre interlocuteur de nous renseigner qu’avec l’arrivée de ce nouveau régime « Nous avons l’impression que l’État n’a pas de mémoire, ni d’archives sur le foncier pour la bonne et simple raison que ces dignes fonctionnaires se sont réveillés un jour devant un avis de résiliation de baux

emphytéotiques servis par ce même Etat alors qu’il est attesté qu’un bail emphytéotique de 99 ans ne peut être résilié que par un juge.Ce qui veut donc dire que l’État ne peut pas être juge et partie à un contrat qui l’a lui même établi et qui de surcroît est un contrat d’adhésion.Donc cet avis est un document nul et non avenu.Il doit donc être annulé ».Sur ce, notre interlocuteur demande à l’actuel directeur de la Sogepa Elimane Pouye de revenir à la raison pour avoir été rencontré le 13 Août 2024 par l’Association des résidents de la Cité Fayçal sur la genése de la cité.