LES TEFANKES SATISFAITS DE L’OPERATION TAMXARITE

VEILLE TAMXARITE AU FOIRAIL DES GRANDS RUMINANTS

Les téfankés se frottent déjà les mains

La vente de bœufs marche à merveille à quelques heures de la Tamxarite, fête musulmane rappelant le nouvel an. Constat fait au niveau du Foirail des grands ruminants de Diamaguéne sicap Mbao.Il est 12 heures 30 lorsque nous arrivons au niveau de cet équipement marchand. Ce sont des jeunes éleveurs avec leurs cordes qui nous accueillent pour nous inviter à nous rapprocher de leur espace de vente pour s’approvisionner en bœufs. Non loin de là, ce sont des  téfankés qui font descendre les bœufs.Mais lorsque nous les expliquons les motifs de notre visite, Ablaye Ba un jeune éleveur nous oriente vers l’un de leurs responsables.

Vendeur de bœuf Amadou Ba  intérrogé se réjouit déjà de l’opération « Les clients viennent. Vraiment pour un début ça va contrairement à l’année dernière ».Et  un autre téfanké Mamadou Sow de renchérir « Nous rendons grâce à Dieu. Les bœufs sont en train d’être vendus et on espére que ça va continuer. Si je compare à l’année dernière, ça va beaucoup mieux ».

Sur les prix des bœufs, El Hadji Sow explique «  ça varie entre 200 et 01 million de nos francs. Tout dépend de la bourse de la personne. Les bons bœufs ne peuvent pas être vendus à un vil prix. Tu as vu que nous avons de bons bœufs ».

Les  téfankés ont tout de même déploré l’insécurité au sein de leur espace de travail. « Il n’ y a pas de sécurité et ça il faut qu’on le dise aux autorités étatiques. Nous ne pouvons pas comprendre pour qu’un évènement de cette nature qu’on ne voit pas de policiers, ni de gendarmes. Nous interpellons les autorités étatiques ».

Les clients interrogés se sont plaints pour leur majorité de la cherté des bœufs. « je viens chaque année ici acheter des bœufs pour notre quartier. Mais vraiment, les prix proposés sont chers. On me dit 500 ou 700 mille francs »déplore un client du nom Ndiaga Ndao venu de Dalifort. Et  un autre client habitant Mbao du nom d’Issa Diop d’ajouter «  Les bœufs sont trop chers alors qu’il n’y a pas d’argent dans ce pays. Ces téfankés doivent revoir leurs prix ».

Mais les téfankés réfutent cette thèse de cherté. « Les bœufs ne sont pas chers. Ce sont les gens qui n’ont pas d’argent ou qui veulent acheter des bœufs qui ne sont pas à leur portée. Tu as vu que le kilo de poivre coûte presque 6000 francs mais les gens n’en parlent pas. Or que le kilo de bœuf ne dépasse pas 3000 francs mais on crie tout le temps. Pourtant le sac de foin s’échange à 12 mille francs maintenant et il y a d’autres taxes que l’on paye. Si c’est cher, ce n’est pas de notre gré »a fait savoir encore Amadou Ba. Et  un autre éleveu Mamadou  Sow d’ajouter « Arrêtons de dire que les bœufs sont chers. L’élevage est une chaine. L’aliment de bétail et le transport des bœufs ont augmenté. Donc, il faut qu’on vende cher pour pouvoir s’en sortir. Il faut que les gens arrêtent de nous diaboliser. Nous sommes des travailleurs qui faisons des investissements risqués. C’est l’Etat qui devrait penser à nous aider en subventionnant l’aliment de bétail au lieu que les populations s’en prennent à nous sans raisons valables ».