Quel futur visage pour la Roja sous Luis Enrique, nommé nouveau sélectionneur de l’Espagne ?

Quel futur visage pour la Roja sous Luis Enrique, nommé nouveau sélectionneur de l’Espagne ?
Nommé nouveau sélectionneur de l’Espagne, l’ancien coach du FC Barcelona arrive avec une sélection à reconstruire, minée par deux échecs successifs.

Eliminée au bout du suspense dès les 1/8 de finale par la Russie (1-1, 4-3 TAB), l’Espagne a confirmé les largesses entrevues au Brésil quatre ans plus tôt. Surtout, la Roja a confirmé un triste constat : sa suprématie sur le football mondial, acquise grâce à des principes de jeu qui lui sont propres, est officiellement terminée.

Promu sélectionneur de la sélection espagnole, c’est Luis Enrique qui a hérité de la lourde responsabilité de succéder à Julen Lopetegui et Fernando Hierro, comme pour tenter de raviver certains préceptes de jeu, visiblement délaissés par ses prédécesseurs. Pour se faire, celui qui a remporté la Ligue des Champions sur le banc du Barça en 2015 devra endôsser son costume de bâtisseur, héritant d’une sélection en fin de cycle, vraisemblablement marquée par le départ de certains cadres. Une chose est sûre, le visage de la Roja devrait considérablement changer.

En défense, les latéraux auront une carte à jouer

Premier chantier qui attend l’ancien joueur du FC Barcelone et du Real Madrid, celui de la défense. Pourtant habitués à évoluer ensemble en sélection, et même en club pour les duos Ramos-Carvajal et Piqué-Alba, les garants de l’assise défensive de l’équipe ne se sont pas montrés à la hauteur en Russie, trop souvent pris à défaut. Alors forcément, même s’ils cumulent 342 sélections à eux quatre, Luis Enrique pourrait apporter certaines modifications.

barceloneDans ce contexte global, si la charnière centrale apparaît comme indiscutable, la possibilité de voir Sergi Roberto prendre la place d’un Daniel Carvajal moins en vue en sélection que sous le maillot du Real Madrid, n’aurait rien de déconnant. En effet, lors du passage de l’entraîneur en Catalogne, Jordi Alba était devenu avec Luis Suarez le deuxième meilleur passeur de l’équipe, atteignant même les meilleurs chiffres de sa carrière dans ce domaine. Tandis que Sergi Roberto avait lui été à créditer de très bonnes performances. Désireux de voir ses hommes de couloir se projeter rapidement vers l’avant, le très offensif Alvaro Odriozola, qui évoluera au Real la saison prochaine, pourrait lui aussi avoir une carte à jouer.

Sergio Busquets, seul rescapé du trio magique de 2010

Si une page s’est tournée en Espagne, le milieu de terrain est à coup sûr le secteur qui l’illustre le mieux. En 2010, année du titre de Champion du Monde, Vincente Del Bosque s’était appuyé sur un milieu de terrain 100% barcelonais, composé de Sergio Busquets en sentinelle, accompagné des stratèges Andres Iniesta et Xavi Hernandez. En Russie, seuls les deux premiers cités étaient présents. Désormais, seul Sergio Busquets continuera l’aventure, Andrès Iniesta ayant mis un terme à sa carrière internationale, lui qui évoluera au Japon à partir de la saion prochaine.

Espagne

Pour accompagner la tour de contrôle barcelonaise et donc remplacer celui qui a cédé aux sirènes asiatiques, Thiago Alcantara est celui qui dispose du profil le plus adéquat. Remplaçant lors de ce Mondial 2018, le joueur du Bayern Munich pourrait donc retrouver une place de titulaire. A leurs côtés, les Colchoneros Saul Niguez et Koke sont ceux qui peuvent le plus prétendre à une place dans le onze de Luis Enrique. Enfin, un point d’interrogation subsiste autour de David Silva, qui à l’âge de 32 ans, est l’incarnation parfaite des deux derniers échecs espagnols, symbole d’une possession ultra-stérile.

Offensivement, Isco et Asensio comme fers de lance ? 

Enfin, l’animation offensive de la Roja devrait, de nouveau, être confiée à Isco, qui s’est affirmé comme le meilleur joueur de la sélection espagnole depuis de nombreux matches désormais. En plus de l’ancien joueur de Malaga, le jeune Marco Asensio (22 ans) devra enfin se voir accorder la confiance qu’il demande pour parfaire son éclosion annoncée, lui qui est considéré comme l’avenir de son pays en matière de football. Outre ces deux éléments et Diego Costa dans une moindre mesure, force est de constater qu’il n’y a pas vraiment foule au portillon pour occuper l’attaque de la Roja. Un problème qui perdure depuis les fins officieuses de carrière internationale de David Villa et de Fernando Torres, c’est dire.