Les femmes de Fadiouth s’activent beaucoup dans l’élevage de porcins

ÉLEVAGE DES PORCINS A FADIOUTH

Une activité très prisée par les femmes



Avec ses dix mille habitants, le village de Fadiouth a une sociologie particulière avec les femmes qui s’activent dans l’élevage.

Au village de Fadiouth, les femmes s’activent beaucoup dans le commerce de porcs. A peine descendue du pont, nous apercevons  partout dans toutes les ruelles du village des porcs divaguer au moment où certains vieux assis sous l’arbre à palabres discutent.  Louis Sarr un habitant du quartier Fassal de Fadiouth approché nous signifie que «  Ce sont les femmes qui élèvent les porcs pour venir en appoint aux hommes. Car ici rien ne marche, il n’y a pas de travail et personne ne nous aide. On cultive pour nous-mêmes pour le manger. Moi qui vous parle, je suis menuisier mais par défaut de clients, je m’exerce à la pêche pour pouvoir m’occuper de ma famille ». Et Gabriel Ndong de renchérir «  Vous l’avez constaté vous-même, toute l’économie est au ralenti et on ne reçoit aucune aide des autorités. Je pense même qu’on nous a oubliés. Pour le commerce de porc, ce sont les femmes qui le font ».
Cécile Ndiaye vendeuse de porc, sourire à la lèvre trouvée en plein air en train de donner aux porcs à manger exprime leurs difficultés pour dire que «  Le commerce de porc est très difficile. Pour avoir des clients, c’est un véritable parcours du combattant. Alors que l’élevage des porcs coûte cher ». Car souligne-t-elle «  Tu achètes chaque 03 kilos d’aliments de bétail par jour en plus des autres repas destinés aux porcs ».
Avis partagé par une autre vendeuse de porc  du nom de Elizabeth Ndong «  L’élevage des porcs est difficile. Car la commercialisation est parfois lente ».
Pour les prix des porcs, Cécile Ndiaye précise que «  Il  varie selon la taille et le poids des porcs. Les prix vont  de 10 à 70 mille francs. Si c’est par détail, le kilo du porc se vend à 1500 francs contrairement à Dakar où il se vend entre 2500 et 3000 francs ».
Sur le choix de cette activité, Cécile Ndiaye avoue que «  C’est pour soutenir nos familles. Ici, il n’y a rien dans l’île. La pêche et le tourisme ne marchent plus. C’est pourquoi on se débrouille pour venir en aide à nos familles ».