NON-RESPECT DE LA CHARTE DES ASSISES NATIONALES PAR LE POUVOIR ACTUEL
Le Cimac parle de trahison de l’Etat et marche contre le pillage du littoral
Une trahison de haute facture. C’est l’assimilation faite par certains acteurs de la société civile de Guédiawaye membres du Comité d’initiative pour une mobilisation alternative et citoyenne(Cimac) sur l’attitude des tenants du pouvoir actuel qui refusent d’appliquer les conclusions des assises nationales. Déclaration faite à Guédiawaye lors d’un panel sur l’actualisation des théses des assises nationales et la Commission nationale de réforme des institutions(Cnri) e. « C’est incontestablement une trahison. Car quand on appose sa signature sur un document pour dire qu’on s’engage à appliquer et à faire appliquer et que l’on revienne après pour se dédire en disant que ce n’est ni la Bible ni le Coran ou d’une Tora. Personne n’a dit que ce sont des livres sacrés ».Et d’ajouter « L’acte posé donc par les autorités actuelles de vouloir se dédire en ne respectant pas les conclusions des assises nationales ressemble plutôt à de la trahison »dénonce le président du Cimac.
Sur les réserves brandies par le pouvoir de Macky Sall, le président du Cimac dénonce « Il ne pouvait pas exister une réserve sur le document des assises nationales .Il n’y a pas de réserve. Les dirigeants doivent cesser de se dédire. Dire le matin quelque chose et refaire marche arrière l’après-midi. Cela n’avance pas un pays ».Et de poursuivre « Il y a une crise des valeurs et une banalisation du respect de la parole donnée par nos dirigeants. C’est comme si les dirigeants reniaient les préconisations pour lesquelles ils étaient élus et que les nouvelles oppositions, réclamaient toujours ce qu’elles avaient refusé quand elles géraient le pouvoir. Et, en conséquence, la parole publique est devenue banale et suspecte. Et ça, c’est triste pour des hommes d’Etat car à ce rythme on ne va jamais construire une Nation. On aura beau faire des Ter et construire un Building, on ne pourra jamais avancer ».
Monsieur Diop dit quand même que leur combat pour le respect des conclusions va continuer. « Notre combat va continuer. Les raisons résident dans la volonté de revisiter, d’actualiser et de faire appliquer les thèses essentielles des assises nationales et de la Commission nationale de réforme des institutions. Voilà ce qui nous fait bouger. Nous pensons que ces conclusions consensuelles doivent être appliquées .Donc, nous allons continuer notre combat de principe même ces autorités actuelles ne veulent pas respecter la parole donnée »a encore fait comprendre le responsable moral du Cimag .
Pour ce qui est du littoral de Guédiawaye convoité par les élus locaux et les promoteurs Alioune Diop dénonce pour étaler ses craintes « Il s’agit d’un véritable pillage qui est orchestré sur le littoral et si l’on n’y prend garde, Guédiawaye risque de disparaître. Car au moment où l’on prône l’économie verte, ces autorités sont en train d’orchestrer une boulimie foncière et de promouvoir l’économie pétrolière qui ne dit pas son nom. Et aujourd’hui si l’on continue, on risque de subir le sort de Saint-Louis. Nous sommes effrayés ».