GESTION DES INSTITUTIONS, PROCESSUS ÉLECTORAL
Les responsables des assises crient leurs déceptions
S’il y a des gens qui mécontents du pouvoir actuel et de leurs alliés, ce sont bien les responsables des assises nationales. Ces derniers venus au Centre Jacques Chirac de Thiaroye pour une manifestation interdite à Guédiawaye et organisée par le Comité d’initiative pour une mobilisation alternative et citoyenne(Cimc) n’ont pas manqué d’exprimer leurs déceptions respectives sur les tenants du pouvoir actuel.
Parlant de la gestion du pouvoir actuel, le coordonnateur du Cimac dénonce « Nous sommes au regret de le dire que tout le pouvoir avait promis comme rupture dans la gestion des affaires, rien n’a a été respecté. Il n’y a pas de changement en réalité mais plutôt des promesses non tenues. Et si je prends l’exemple au plan local, les maires de Benno issus des élections locales de 2009 ont failli à leurs missions d’impliquer les populations par la gouvernance participative ».Et Cheikh Diop un autre acteur de la société civile de Pikine de renchérir « Il y a problème dans le respect de la charte des assises nationales. Certains politiciens et acteurs de la société civile qui sont aujourd’hui avec le pouvoir actuel ont oublié leurs engagements d’antan ».
Mody Niang l’enseignant chercheur un des membres du Bureau des assises nationales se dit également déçu « Je suis déçu de certains membres fondateurs des assises nationales qui pour des intérêts avec ce pouvoir ont oublié leurs engagements. Je rappelle auparavant une chose que le Président de la république a bel et bien ratifié la charte des assises nationales et qu’il n’y a pas de réserve dans ce document contrairement à ce qui disent certains de ses proches. Macky Sall a signé le document sans réserve. Et dans ce document, il est précisé qu’un Président de la république ne peut pas être chef de parti. Je comprends peut être qu’après avoir fait certaines observations, il veut changer.Mais je dis bien qu’il a signé le document sans réserve .Et aujourd’hui, ce que font les gens du pouvoir actuel sont très loin des réalités des assises nationales ». Et le Professeur Malick Ndiaye de poursuivre pour inviter Macky Sall, Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng à revoir leurs copies pour ne pas trahir l’histoire politique avec les sénégalais qui les ont fait confiance au second tour de la présidentielle.
Pour ce qui est du processus électoral, Mody Niang étale ses inquiétudes avec les lenteurs dans la délivrance des cartes d’électeurs, la non-disponibilité du fichier électoral entre autres qui pour lui ne favorise pas les conditions d’une élection apaisée.