VERS UNE RENTREE SCOLAIRE A 03 VITESSES EN BANLIEUE
Ecoles inondées, menaces de grèves enseignants et mouvement d’humeur des inspecteurs
La rentrée scolaire 2018-2019 risque d’être compromise en banlieue si l’on n’y prend garde avec 03 vitesses. En effet, grèves inspecteurs et menaces de grève des enseignants ,insuffisance de ressources humaines et écoles inondées inquiètent actuellement les parents d’élèves.
Au niveau de l’école élémentaire publique Elimane Ndiaye B de Pikine-Nord, le Président de l’Association des parents d’élèves(Ape) Ndiassé Guéye interrogé crie son amertume « Vous avez vu que les classes sont inondées. Les table-bancs sont gâchées et les fenêtres sont également endommagées. Il faut que les autorités municipales et étatiques s’investissent pour l’évacuation des eaux pluviales et la désinfection des salles de classe ».Et de poursuivre « Il y a aussi problème à l’école élémentaire publique 09 de Darou Khoudoss avec les plafonds sous menaces ruines et les fenêtres complétement endommagées ».
Le Sous-préfet de de Pikine-Dagoudane interrogé sur la situation des écoles actuellement affectés par les inondations au sein de son Arrondissement polarisant 07 communes dont Dalifort, Pikine-Est,Pikine- Ouest, Pikine-Nord, Djidah Thiaroye Kaw, Guinaw rails- Nord et Guinaw rails-Sud en marge d’un comité local de développement consacré à la rentrée des classes soutient qu’il ya seulement 06 écoles inondées dans sa circonscription et qu’il n’y a pas péril en la demeure et que des solutions seront trouvées incessamment avec la mobilisation de tous les services déconcentrés de l’Etat mais aussi des collectivités locales et de la communauté.
Au niveau de l’Arrondissement de Thiaroye, certaines écoles sont également sous les eaux avec une situation critique pour l’école élémentaire publique Sam Sam 03 de Diamaguéne sicap Mbao.Les parents d’élèves trouvés au sein de l’institution ont fait savoir que le concept Ubi Tay Janga Tay risque de ne pas être une réalité le 03 Octobre car salles de classe et cour de l’école sont inondées. De plus, les chiens errants en ont fait leurs niches et s’attaquent parfois aux passants dont les enfants.
Coumba Diouf parente d’élève de l’école Sam Sam 03 interpellée exprime son amertume « Chaque année, l’école Sam Sam 03 est inondée. Dès l’hivernage, tout le monde vit dans le calvaire. Nos enfants jouent dans ces eaux pluviales stagnantes et c’est dangereux. Il nous faut des canalisations pour régler définitivement ce problème ».
Au niveau de l’Arrondissement des Niayes,il n’y a que 02 écoles inondées sur les 44 écoles que compte cette circonscription. Il s’agit des écoles Unité 11 et Unité 14 de la Commune de Keur Massar. L’inspectrice Diouléye Ka Sy Ndiaye jointe au téléphone souligne que les services de l’Etat sont à pied d’œuvre pour rendre ses écoles praticables avant la rentrée scolaire. Elle ajoute même que l’accès à l’enseignement moyen s’est amélioré dans son Arrondissement qui polarise les Communes de Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud,Malika et Keur Massar avec la création de 10 nouveaux Collèges d’enseignement moyen.
Au niveau du Département de Guédiawaye qui n’a qu’un seul Arrondissement avec ses 05 communes, la situation du Lycée dénommé « Lycée Pikine » situé près du Cem Mame cheikh anta mbacké(Ex Cem Canada) est critique avec les salles de classe menacées par l’éboulement et les reptiles dont des serpents. Une situation qui a poussé récemment les anciens pensionnaires de l’établissement à crier au secours pour sa réhabilitation.
L’Inspecteur d’académie de Pikine-Guédiawaye Seyni Wade abonde dans le même sens et déclare qu’il n’y a pas d’inquiétude que les écoles seront nettoyées et vont être fonctionnelles avant la rentrée scolaire.
Ces menaces des syndicalistes et inspecteurs
Autres manquements qui risquent d’hypothéquer la rentrée scolaire, ce sont bien les grèves démarrées par les inspecteurs de l’éducation et les menaces des syndicalistes enseignants.
D’après le secrétaire général de l’Organisation des instituteurs du sénégal(Ois) Hamidou Ba « L’heure est grave et des menaces planent sur la rentrée scolaire. Car les enseignants sont prêts mais les conditions d’une bonne rentrée qui devraient être assurées par l’Etat et les Collectivités locales n’ont pas été faites. Il ne faut pas donc rêver. Les enseignants n’ont rien eu comme satisfaction à part des promesses vides. Ils attendent leurs actes de reclassement ou de validation, leurs formations diplômantes, leurs prêts Dmc entre autres. Et jusqu’à ce jour, aucune avancée n’a été constatée puisque le système de monitoring promis par le Premier ministre pour un suivi des accords n’a pas été respecté. L’autre facteur bloquant de la formation des enseignants, c’est la grève des inspecteurs. Donc, tous les ingrédients d’une rentrée scolaire mouvementée sont là. Et la faute incombe au Gouvernement qui n’a pas respecté ses engagements ».Qui poursuit pour conclure que leur préavis de grève déposée sur la table du Gouvernement est toujours d’actualité.
Un aveu que partage le secrétaire général de l’Union démocratique des enseignantes et enseignants du sénégal(Uden) Abdourahmane Guéye.Selon lui, les conditions ne sont pas réunies pour matérialiser le concept « Ubi Tay, Janga Tay »en wolof pour dire « Ouvrir et apprendre dès aujourd’hui » à cause de l’état de certaines écoles et du déficit de ressources humaines en plus du non-respect des accords.