LE SECTEUR DE L’AGRO-ALIMENTAIRE SE MEURT

PRECARITE EMPLOIS, SALAIRES DERISOIRES, FERMETURE DES ENTREPRISES DANS L’AGRO-ALIMENTAIRE…

Le Sntia alerte

Le secteur de l’agroalimentaire va mal et nécessite aujourd’hui une mobilisation collective de ses acteurs sociaux pour contraindre l’Etat à prendre des mesures pour sa relance. C’est la conviction des responsables du Syndicat national des travailleurs des industries alimentaires(Sntia)affilié à l’Union des travailleurs du sénégal(Uts),centrale syndicale basée à Pikine. Ils l’ont fait savoir lors d’une session de formation dédiée à leurs délégués du personnel en partenariat avec la Fédération nationale agro-alimentaire et forestière de france(Fnaf)membre de la Cgt de France.Des doléances formulées en prélude à leur rencontre africaine prévue à Dakar au mois de Décembre prochain.

Selon le secrétaire général du Sntia Aliou Ndiaye « C’est difficile pour le monde rural et les travailleurs des industries agro-alimentaires. Les salaires sont dérisoires et les entreprises ne cessent de fermer sans pour autant que l’on paye les droits des travailleurs. Cela est dû par la faute de l’Etat qui a laissé faire le dictat du patronat ».Et de poursuivre « Il y a aussi des investisseurs étrangers surtout dans le secteur de la pêche qui prennent parfois les travailleurs pour les presser comme du citron avant de les jeter à la poubelle. Et tout ça, l’Etat les laisse à faire ».

Pour le secrétaire général de la Fnaf/Cgt Julien Huck « Cette précarité est accentuée par le système capitaliste qui ne cherche que le profit au détriment des travailleurs. D’où la nécessité pour les acteurs sociaux de se former pour ensuite se mobiliser contre les dérives du capitalisme sous toutes ses formes ».

Cet appel n’est pas tombé dans l’oreille de sourds du côté de la partie syndicale sénégalaise. Selon encore Aliou Ndiaye « L’heure est même venue pour les centrales syndicales de revoir leur forme de remise de cahier de doléances au Gouvernement qui depuis 10 ans met après chaque fête du travail, les revendications des travailleurs dans les tiroirs ».Et de poursuivre « Il faut donc lutter pour avoir gain de cause. Et dans le secteur comme le nôtre, c’est la convention collective de l’agro-alimentaire qui doit être modifiée car n’étant plus adaptée aux réalités économiques du moment ».